Extrait du livre de Herman N., « Les œuvres de l’Esprit d’Elohîm dans notre vie », p. 78 à 84.
J’ouvre une parenthèse quant aux réseaux sociaux qui se sont imposés dans notre quotidien. Ils sont de bons outils pour être en contact avec les humains : trouver un emploi, retrouver d’anciennes connaissances ou communiquer avec des personnes dans d’autres pays, et également pour répandre la parole d’Elohîm.
Toutefois, nous devons veiller à la surcommunication et à la surexposition sur ces moyens ‒ bien évidemment, il est question de tout ce qui est en rapport avec l’Évangile et non le côté professionnel (je parle ici de ceux qui travaillent sur les réseaux), quoiqu’il faut toujours de l’équilibre. Il y a un temps pour tout !
Le spirituel est différent du virtuel, car il ne dépend pas d’un accès à Internet ou d’un autre moyen physique pour être en relation avec un individu ; c’est l’Esprit d’Elohîm qui nous unit, par la puissance d’Elohîm (1 Corinthiens 12). Par conséquent, nous ne nous attachons pas aux images ou aux personnes qui nous ressemblent, mais nous marchons par la foi, étant animés par l’amour (Colossiens 3).
Nous devons user de beaucoup de sagesse dans la gestion de notre temps sur l’internet et surtout sur les réseaux sociaux, car ils ne sont pas premièrement destinés à la communion fraternelle ou à l’évangélisation ; nous y retrouvons aussi beaucoup de choses qui sont contraires à la foi chrétienne.
Notre attention peut facilement être détournée pour vaquer à quelque chose qui n’était pas initialement prévu et nous pouvons ainsi, y passer plus de temps au lieu de méditer la Bible ou encore de prier. Et toutes ces images attirantes et séduisantes : les légèretés des humains, les publicités qui encouragent à consommer, posséder et s’évader, peuvent créer des désirs en nous qui vont à l’encontre des valeurs chrétiennes.
C’est la puissance de l’audiovisuel : faire voir, faire entendre pour mieux orienter, d’où l’importance de se réunir entre frères et sœurs pour voir le Seigneur et L’écouter au travers des autres.
« Mais fuis les désirs de la jeunesse et recherche la justice, la foi, l’amour et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. » 2 Timothée 2:22
C’est pour cela que je conseille à ceux qui veulent vivre correctement l’Évangile ‒ après chacun est libre ‒ de ne pas trop s’exposer par des vidéos à foison, à moins que le Seigneur ne vous le demande. Si c’est le cas, il vous donnera les moyens de résister aux tentations, à l’orgueil et aux autres pressions comme la cruauté des humains, les critiques, les injures, les calomnies, les convoitises, etc.
Évitez aussi les affiches (présentation d’un événement, d’un album ou d’un livre) avec vos photos retouchées afin que les humains ne s’arrêtent pas sur vous[1], car nous ne sommes que de passage, il faut parfois se couvrir pour survivre. Ne cherchez pas à faire comme les autres de peur de tomber dans les pièges du diable. Ce ne sont pas tous ceux qui se montrent sur « la toile » qui sont d’Elohîm.
« Mais gardez-vous des faux prophètes qui viennent à vous en habits de brebis, mais au-dedans, ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on un raisin sur des épines ou des figues sur des chardons ? Ainsi tout bon arbre produit de bons fruits, mais l’arbre pourri produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, ni un arbre pourri produire de bons fruits. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits. Ceux qui me disent : Seigneur ! Seigneur ! n’entreront pas tous dans le Royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton Nom que nous avons prophétisé ? En ton Nom que nous avons chassé les démons ? En ton Nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? Et alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus. Retirez-vous de moi, vous qui travaillez pour la violation de la torah ! » Matthieu 7:15-23
Beaucoup ont été appelés par eux-mêmes ou par les humains, mais ce n’est pas Elohîm qui les a établis (Matthieu 19:12). Ces personnes ne vivent que par les réseaux et sans eux, ils sont morts. Internet (Facebook Live, YouTube, Periscope, SnapChat, Instagram, etc.) aussi a ses prédicateurs en quête de succès, de gloire, d’argent, de reconnaissance, de sexe ‒ ils vont de relation en relation, ne sont jamais satisfaits et viennent avec de belles paroles pleines de ruses sous forme de prophétie, et de charme.
Ce sont des séducteurs, des prédateurs ! Ils sont sortis du milieu des saints, mais ils ne sont pas du Ciel, ils ne sont pas nés d’en haut. Ce sont des hommes et des femmes sensuels, virtuels, et non spirituels (Jude 8-19). Ils vont même jusqu’à avoir des fonctions qu’ils ne vivent pas (ou qui n’existent pas dans la Bible).
Nous ne sommes pas pasteurs ou docteurs sur l’internet seulement, mais nous devons l’être aussi parmi les humains, sur le terrain !
Gardez-vous de mettre des tonnes de photos de vous ‒ une ou deux suffisent pour vous présenter, pas besoin d’en rajouter tous les jours ‒ ou celles des membres de votre famille (surtout nos petits enfants), et même si elles sont accompagnées d’un verset ou d’une exhortation : la Bible n’est pas illustrée pourtant elle nous touche donc n’utilisons pas la parole d’Elohîm pour justifier notre besoin de nous exposer, de montrer notre nouvelle coiffure ou notre belle tenue.
Par ailleurs, j’avais déjà fait le constat avec mon propre réseau social combien une photo pouvait influencer notre entourage : j’ai eu plus de « like[2] » sur une photo de mon épouse et moi que sur des posts en lien avec la Bible. Je sais que je ne suis pas le seul à avoir fait ce constat, mais cela reflète parfaitement l’état d’âme de cette génération : les humains ne s’intéressent plus trop aux choses d’en haut à cause de tout ce qu’on nous présente dans le monde, comme s’il fallait absolument tout essayer avant de mourir.
Aussi, vous n’êtes pas obligés de poster tout ce que vous faites, vous êtes en train de livrer votre vie aux yeux des humains, révéler votre personnalité pour mieux être étudiés et contrôlés : l’image (ce que nous montrons de nous) peut refléter notre état d’âme.
Évitez, de surcroît, d’exposer votre corps avec des tenues légères ou des postures inappropriées pour ne pas être une occasion de chute ou un objet de convoitise, quoiqu’il y a toujours des humains qui ont l’esprit tordu, même quand vous portez une soutane.
Cela dit, nous devons être « cleans ». Préservons notre intimité ! Nous ne sommes pas nés pour être la serpillère du monde et être traînés par tous les mouvements en vogue.
Nous ne devons pas subir les réseaux, mais en être maîtres, en sachant que c’est d’abord la relation avec Elohîm qu’il faut soigner et Il nous donnera de bien gérer nos relations humaines. Donc nous devons passer plus de temps avec Lui plutôt que sur l’internet. Il ne faudrait pas que la présence des frères et des sœurs « en ligne » soit une excuse pour demeurer sur les réseaux sociaux.
Nous devons apprendre à nous déconnecter de tout pour rester concentrés et connectés à Elohîm, saisir sa volonté et être restaurés, car ce monde et ses convoitises nous épuisent.
Le prophète Éliyah[3] annonça une sécheresse de la part de l’Elohîm d’Israël, puis il se cacha, toujours sur l’ordre de YHWH.
Ce n’est que trois années plus tard qu’il se présenta de nouveau, aux yeux de tous[4] (1 Rois 17 et 18). Un enfant d’Elohîm doit savoir se cacher avec Elohîm, c’est cela aussi la sainteté : Elohîm est le plus « onctionné », Il a tout créé et pourtant Il se cache.
C’est la raison pour laquelle, à mon avis, il n’est pas sage de mettre son numéro de téléphone ou son courriel personnel sur l’internet. En cas d’urgence, il y a « Jérémie 33:3 » : nous ne sommes pas les sauveurs du monde et nous avons aussi besoin de repos, dans l’intimité avec le Père et avec les membres de notre famille !
Puis, l’œuvre d’Elohîm consiste avant tout à connaître et faire connaître le Seigneur (Jean 6:29), et Lui-même nous montrera comment travailler dans l’évangélisation ou dans le contact avec nos semblables.
Enfin, il faut ajouter que l’internet est malheureusement devenu un terrain où tout le monde veut démontrer sa connaissance ; promouvoir son ministère au lieu de présenter le Royaume d’Elohîm ; prouver qu’Elohîm l’utilise ; attirer les âmes dans ce que l’on appelle « église » afin de créer la plus grande communauté sur la Terre ; ou encore, se faire des vues, des followers[5]. Mais est-ce vraiment ce que le Seigneur attend de nous ?
Nous ne devons pas chercher à être suivis par le plus d’abonnés, nous devons simplement partager la parole d’Elohîm et laisser les humains faire le choix d’aller où ils veulent, pour ne pas se rendre coupable devant le Seigneur d’emprisonner ceux qui lui appartiennent dans un système.
Nous ne devons pas non plus chercher à nous faire un nom, à être connus de la majorité comme des stars[6] ou créer des connexions qui reposent plus sur des chiffres (le plus d’abonnés) et des statistiques[7] que sur l’amour de Yéhoshoua et la véritable communion.
L’authenticité et l’impact d’un enfant d’Elohîm ne se jugent pas par son nombre de vues ou d’abonnés, c’est Elohîm qui recommande !
« Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, mais celui que le Seigneur recommande. » 2 Corinthiens 10:18
Nous devons revenir à la simplicité qui est en Mashiah. Cela ne veut pas dire que c’est mauvais de partager sur les réseaux sociaux, mais nous devons nous imposer beaucoup de discipline au risque d’en abuser et de nous perdre dans les fils d’actualité. Car ces médias[8] restent tout de même le monde des illusions et des convoitises !
Nous devons donc limiter notre présence dans ces sphères si réellement nous aspirons au Royaume d’Elohîm et à achever notre course. D’ailleurs, Yohanan le Baptiste prêchait dans le désert, il n’était pas dans la ville[9], mais ce sont les gens des villes qui venaient à lui ; et même Paulos, à un moment donné, recevait des frères dans une maison qu’il avait louée pendant 2 ans entiers, malgré sa grande onction.
Ne prenons donc pas le prétexte des foules qui les utilisent pour s’y précipiter et donner des messages, apprenons à faire les choses par inspiration divine et non par mécanisme. Aussi, concentrons-nous d’abord sur notre salut (1 Timothée 4:16) et je l’écris de nouveau, la chair est faible !
Je compare l’internet à un autel sur lequel l’ennemi sacrifie des milliers de personnes ignorantes (Osée 4:6). Ce sont souvent des jeunes qui viennent à peine de se convertir et dont la vision est d’être comme des influenceurs : ils se chargent de responsabilité selon leur propre convoitise et ils sont plus en quête de visibilité qu’à la recherche de stabilité et de maturité en Mashiah (1 Timothée 3:6). Ce sont des prématurés spirituels !
Nous devons revoir nos priorités, c’est d’abord le Ciel qu’il faut viser, et non le succès sur la Terre (Colossiens 3).
Alors, communion fraternelle ou virtuelle ?
« Mais nous savons que le Fils d’Elohîm est venu, et il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable. Et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Yéhoshoua Mashiah. Il est le Véritable Elohîm et la vie éternelle. Petits enfants, gardez-vous des idoles ! Amen. » 1 Jean 5:20-21
[1] Le Saint-Esprit n’est pas toujours à l’origine des gens qui nous approchent ou qui nous suivent, les apparences peuvent aussi influencer les choix des êtres humains, et il y en a qui l’ont bien compris.
[2] « J’aime » ou « 👍 ».
[3] Élie
[4] À titre personnel, je ne comprends pas pourquoi tant de ministères aiment se filmer dans tout ce qu’ils font pour « Elohîm » ? Ils s’exposent de cette manière alors que nous sommes en guerre (Matthieu 10:16 ; Luc 14:28-33 ; Éphésiens 6:12). Gardons en tête que c’est YHWH qui demanda à Éliyah de se cacher (1 Rois 17:1-3), c’est Lui qui le dirigeait. Se cacher ce n’est pas être dans l’oisiveté, c’est de rester dans l’intimité avec Elohîm et ne s’exposer publiquement qu’après un ordre donné (Matthieu 6:1-8 et 16-18).
[5] Abonnés
[6] Personne très célèbre. Ce mot anglais se traduit par « étoile ». Or nous savons que les étoiles se trouvent au ciel, au-dessus des humains : c’est le projet de la tour dont le sommet doit atteindre les cieux.
[7] C’est la tour de Babel moderne (2.0) qui s’oppose à la vision du Royaume d’Elohîm. Elle encourage l’idolâtrie, les sectes, les esprits de partis (Jacques 3:14-16 ; Galates 5:19-21 ; Philippiens 2:3), l’orgueil et la convoitise (1 Jean 2:15-17) plutôt que l’humilité et l’obéissance à Elohîm (Genèse 1:28 ; 11:1-4). Un saint qui ne s’applique pas à marcher selon l’Esprit finira par s’arrêter et bâtir un empire en son nom, au lieu de continuer sa marche vers le Royaume (1 Pierre 2:11). C’est ce qui a donné les bâtiments que l’on appelle « églises » (cathédrales, temples) ‒ ou encore la synagogue de Satan (Psaume 1:1 ; Luc 14:28) ‒ alors qu’au départ l’église est un corps mobile, et non immobile. Il est d’ailleurs plus approprié de parler d’assemblée.
[8] La médiatisation n’est pas synonyme d’une percée spirituelle. D’ailleurs, l’exposition démesurée corrompt le caractère saint du service pour Elohîm : elle a souvent pour conséquence l’idolâtrie, la convoitise, l’orgueil et le déclin de la vie privée. ‒ Jean 3:30
[9] Internet est comme une ville avec ses habitants, ses commerces, ses trafics, son gouvernement, sa justice, etc.