Les enfants de Dieu doivent-ils payer la dîme ?
Auteur : Jean-Bernard Thierry Huet
Sujet tabou, souvent associé au système clérical, le prélèvement de la dîme demeure encore aujourd’hui une doctrine largement répandue dans les milieux protestants et évangéliques. Si ce système légaliste, si couramment pratiqué semble « être de Dieu » à première vue et selon ceux qui l’enseignent, il se dévoile après une profonde révélation des Saintes Écritures comme étant révolu. Système fiscal imposé par Dieu à son peuple au temps de Moïse pour subvenir aux besoins de la caste sacerdotale de la tribu de Lévy qui n’avait pas reçu d’héritage foncier comme les autres tribus, il perd sa raison d’être aujourd’hui dans l’Eglise. Pourquoi cette doctrine est-elle encore si répandue ? La réponse est historique. L’Église que nous connaissons aujourd’hui est issue de La Réforme, donc du catholicisme romain. C’est pourquoi l’un des six thèmes majeurs de la foi protestante qui est : « Se réformer sans cesse » nous invite à revenir à la vraie source d’eau vive : Christ, La Parole faîte chair. Le Clergé ayant renoncé à ses privilèges le 11 août 1789 au début de la Révolution française, la pratique de la dîme a été abolie définitivement sous la Convention en France. En quoi cet enseignement est-il pernicieux ?
1°- Il procède de la Loi qui est immanquablement assortie de la menace de malédiction qui l’accompagne alors qu’il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ selon Romains 8/1.
2°- L’Evangile est faussé, les chrétiens demeurent sous le joug de la loi et ne peuvent exprimer leur liberté en Jésus-Christ. Ainsi, ils demeurent des enfants et Paul dit qu’en cela ils ne diffèrent en rien des esclaves : Gal 3/24 et suivants.
3°- La réalité spirituelle qui découle de cette Loi est « La Libéralité ». L’ombre des choses à venir = La dîme, la réalité en Christ = la libéralité. ( Col 2/17 ).
4°-Il entraîne souvent les dirigeants dans le piège du calcul qui ne procède pas de la Foi ouvrant ainsi la porte à la convoitise et à l’amour des richesses qui conduisent à l’appauvrissement spirituel, à la sollicitation, à la confusion dans l’Eglise et à la chute d’un grand nombre. Soyez libres en Jésus-Christ !